Greenwashing, les dessous de la communication verte

Greenwashing, les dessous de la communication verte

Positionné en tant qu’e-commerce de mode éthique, réduire notre impact sur la planète en consommant différemment est notre ligne directrice. Force est de constater que le mouvement #mieuxconsommer a aussi provoqué une dérive dans le secteur de la mode : le greenwashing. Cette stratégie consiste à opter pour des arguments de vente écologiques, afin de bâtir l’image d’une entreprise éco-responsable.

Aujourd’hui, le pouvoir du marketing prend un tout autre tournant. En réalité, les faits ne correspondent pas au discours mis en avant, et la notion d’engagement est biaisée avec l’émergence de campagnes marketing frauduleuses. Selon l’ADEME, l’empreinte carbone du secteur de la mode est estimée à 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre, c’est pourquoi il nous tenait à coeur de vous aider à faire des choix mieux informés.

 

Campagne marketing ou réel engagement responsable ?

À l’heure où certaines marques prônent la transparence, d’autres se vantent d’engagements écologiques qui sont en réalité infondés. Pour faire valoir leur crédibilité au grand public, les auteurs adaptent leur communication et rusent d’une imagerie environnementale. L’imagerie environnementale, est-ce une expression qui vous parle ? Il s’agit simplement de l’utilisation de couleurs associées instinctivement à l’écologie ainsi qu’à la nature, tel que le vert. Tons neutres et éléments naturels sont donc exploités comme une manière de se donner une dimension éthique et environnementale.


La thématique des couleurs n’est pourtant pas le seul indicateur du greenwashing, les marques de fast fashion utilisent des arguments de façade pour perdre leurs consommateurs. Ces dernières contournent le fameux « Made in » qui indique le pays de production, avec des expressions telles que « Designed in ». Elles multiplient notamment les adjectifs sans apporter de concrètes certifications, « durable » ou « green », sont des mots utilisés à outrance sans engagements fondés du côté des marques. Celles-ci s’y méprennent parfois avec la mise en ligne d’une gamme dite éco-responsable, comprenant des articles pour la plupart principalement composés de fibres recyclées mixées avec des matières synthétiques.

Somme toute, pas de réel engagement en matière de durabilité mais plutôt une démonstration superficielle dans le but de séduire le consommateur. Pour pallier au greenwashing, des initiatives ont été établies telles que la publication d’une Charte d’engagements pour une communication responsable par l’UDA en 2007 ou encore la Recommandation ARPP sur le développement durable. 
 

Un remède pour le contourner ?

Si la seconde main, la location et la réparation de vêtements sont des moyens d’accéder à une consommation responsable, nous vous suggérons avant tout de vous informer sur la marque avant d’entamer le processus d’achat. Qu’en est-il du mode de production, des matières utilisées ou encore du parcours de fabrication ? 


Notez également, qu’une marque éco-responsable sera plus apte à faire valoir sa transparence quant à une marque portant de fausses valeurs. En effet, il y a fort à parier qu’une marque qui ne détaille pas ses étapes de production est moins éthique qu’elle le prétend. Soyez donc attentif à la provenance de ce nouveau cardigan qui vous fait de l’oeil, et privilégiez les circuits courts en limitant les intermédiaires.


Tournez-vous vers une marque responsable avec une production en petites quantités, la mode à la demande constitue une réponse à des stocks trop lourds. Questionnez-vous également sur les matières premières de ce cardigan, est-il fait de coton biologique ? Il existe de nombreux substituts naturels non polluants à utiliser pour une fabrication responsable. Ne négligez pas l’intérêt des étiquettes, une fabrication française ou européenne est la garantie d’un produit élaboré selon les normes sociales respectueuses des salariés. Les labels Oeko Tex ou GOTS certifient que les matières ont été produites sans produits toxiques.

 

Vous l’avez compris, le greenwashing n’a pas disparu. Au contraire, cette pratique frauduleuse ne cesse de se déployer sous des formes plus déguisées afin de contourner les réglementations. Il nous appartient donc la recherche d’informations qui prouvent la véracité du message véhiculé par l’apparence du produit.

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