L'évolution de notre charte RSE

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Suite à un sondage réalisé en story sur notre compte Instagram, nous vous avons fait part de notre souhait de faire évoluer notre charte RSE


En effet, la question concernant l’ouverture de notre charte aux pays limitrophes à l’Europe a été posée et aujourd’hui nous allons vous éclairer sur notre décision et répondre aux questions qui nous ont été posées.

1. Pourquoi élargir sa charte RSE ?

Tout d’abord, il est important de vous rappeler les raisons pour lesquelles nous souhaitons ouvrir notre charte RSE aux pays limitrophes à l’Europe (ex : Maroc…) :

→ Afin de vous proposer de nouvelles marques responsables tout en produisant en circuit-court. 

→ Garder des prix justes et accessibles malgré l’augmentation des prix des matières premières (+60% sur le coton biologique par exemple).

2. Qu'est-ce que cela implique réellement ?

Après vous avoir expliqué pourquoi nous souhaitons élargir notre charte RSE, il est important de vous détailler clairement les enjeux qu’implique cette évolution : 

→ Une production hors Europe.

→ Une empreinte carbone modérée, par exemple un trajet Maroc-France (routier + bateau) équivaut à un trajet de Porto à la France.  

→ Une collaboration avec des ateliers responsables et avec un savoir-faire de qualité.

En effet, certaines formulations sont purement marketing et s’apparentent clairement à du greenwashing. Voici donc quelques indices qui vous permettront de repérer le greenwashing et les “faux labels” (ceux que les marques s’attribuent elles-mêmes) : 

  • Des preuves concrètes inexistantes concernant les démarches des entreprises.

  • L’utilisation à outrance du vert, des animaux, des fleurs… qui fait penser au naturel sur les visuels de la marque.

  • Une promesse disproportionnée par rapport au produit en lui-même.

  • Une communication opaque, des termes vagues, des mots-clés.  

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3. Sondage : Questions/Réponses

Comme nous l’avons expliqué précédemment, nous nous sommes tournés vers notre communauté afin de connaître leur avis sur une potentielle évolution de notre charte RSE. Ainsi, nous avons mis en place un sondage autour de la question suivante : 


Seriez-vous prêt à acheter des vêtements qui seraient fabriqués dans des pays tels que le Maroc ou la Tunisie ?  


Suite à cette question, 72% des votants, soit 466 personnes, ont répondu être prêts à acheter des vêtements qui seraient fabriqués dans des pays tels que le Maroc ou la Tunisie. Certains n’ont pas hésité à nous faire part de leurs remarques, leurs interrogations… et voici nos réponses regroupées en plusieurs thèmes : 


Enjeux sociaux :

“Oui mais il faut vraiment aller voir les lieux de production pour s’assurer de leurs valeurs !” 

“Ok s’il y a réellement une surveillance sur l’éthique social et environnemental des ateliers.”

“Ce qui importe avant tout, c’est le respect de l’Homme et de vos valeurs éthiques.”


-> Nos marques partenaires se déplacent dans les ateliers avant d’entamer quelconque partenariat avec leur fabricant et y retournent régulièrement. Cela permet notamment de vérifier le respect de l’Homme, des bonnes conditions de travail et une production de qualité. 



Enjeux économiques et sociétaux :

“Je suis contre car ça crée du chômage en France et en Europe car les usines ferment !”

“Je préfère payer plus cher mais que ça reste le plus local possible.”

“La force d’HonestMind c’est de produire et fabriquer en France et en Europe. En délocalisant, vous perdez sur le plan des valeurs et sur le plan écologique.”

“Je préfère payer plus cher pour du Made In France mais ça peut être un bon compromis.”


-> Aujourd’hui, il n’est pas toujours simple de produire en France pour plusieurs raisons : 

  • Manque d’entreprises françaises spécialisées: En effet, la France se tertiarise et les métiers à coudre n'existent presque plus (du moins sont voués à disparaître).

  • Ateliers au carnet de commandes rempli. Cela est d’autant plus compliqué depuis ces deux dernières années où l’on observe une explosion du nombre de marques éthiques en France et en Europe. Même si cet engouement a également poussé la création de nouveaux ateliers, la demande est bien supérieure à l’offre. 

  • Positionnement prix de la marque : Pour produire en France, le prix de vente est au moins 50% plus cher afin d’absorber les autres charges propres à une marque de prêt-à-porter. Les entreprises qui font ce pari, mettent beaucoup plus de temps et d’investissement pour devenir rentables.

Mais, nous tenons à vous rassurer et vous promettre que la production locale et surtout française reste notre priorité. Nos collaborations en sont la preuve : Aatise, Sobo Concept, PetitJean Paris, Bazar Atelier Sablon, Bott, Atelier Bernie, Brobi, Poule Mouillée, Atelier Dimanche, Indispensacplus de la moitié de nos collaborations sont fabriquées en France. 

Les pays limitrophes restent une alternative intéressante au regard de l’actualité économique et de l'inflation.

“Pourquoi c’est moins cher de produire dans ces pays si les critères éthiques sont respectés ?”

“Si je comprends bien ça sera moins cher de passer par ces pays mais est-ce que ça serait éthique puisque les salaires de ces personnes sont beaucoup plus bas ?”


-> En effet, les prix seront plus accessibles car le coût de la vie est moins élevé. On estime que le coût de la vie est environ 53 % moins élevé qu’en France. Exemple: au Maroc, le salaire moyen est de 340€.

Cela ne veut pas dire qu’ils seront moins bien payés et cela ne signifie pas non plus que les ateliers respectent moins les conditions de travail ou les normes environnementales. Dans tous les pays, il existe des ateliers respectueux de l’Homme et de l’environnement et dans tous les pays, il existe des ateliers ne respectant pas les normes sociales et environnementales et cela même en France. Il est donc important de travailler avec des entreprises certifiées, auditées et visitées par nos marques partenaires et c’est ce que nous faisons.


Pour compléter, on peut ajouter qu'une marque doit faire face à des coûts inhérents et incompressibles pour son bon fonctionnement (charges fixes : locaux, logiciels, licences, salaire). 

Pour cela, une marque ne peut se pérenniser sans une marge suffisante qui permet d'absorber ces charges fixes telles que : le développement de produits, la production, les frais de shooting photo et de communication, la TVA à redistribuer, les impôts et autres taxes. 


Enjeux environnementaux et écologiques :

“Les normes environnementales ne sont pas les mêmes en dehors de l’UE quoi qu’en disent leur charte “éthique” !”


-> Les normes environnementales et nationales sont là pour ça. On peut notamment citer la Certification ISO 14001 Maroc : système de management de l’environnement (SME), une certification QSE. À l’inverse, ce n’est pas parce qu'un atelier fait partie de l’UE qu’il respecte les normes environnementales et sociales. Il existe également des dérives en France et c’est pour cela que nos partenaires visitent les ateliers avant de collaborer avec eux, qu’ils soient français ou bien portugais par exemple.

“Le transport entre ces pays et la France est-il par avion ?”

“Cela signifie avion obligatoire et ça, c’est pas écologique !”


-> Nos stocks ne sont pas shippés par avion. Cela va à l’encontre de nos engagements écologiques.

“Je trouve que ça ne reste pas dans l’idée de circuit court car cela implique plus d’allers-retours et donc plus de pollution.”


-> Plus loin ne signifie pas plus d’allers-retours, quand une production est faite et validée, elle est transportée en une seule et unique fois vers notre entrepôt de stockage.

“Pour une transition écologique soutenable et sociale, il faut faire revenir ces industries en France et les développer. Personnellement je ne vois pas une immense différence entre délocaliser au Maghreb et délocaliser en Asie.”


-> La différence s’observe plus particulièrement sur la distance, nous voulons rester en circuit-court et pour illustrer nos propos, l’empreinte carbone de la marchandise importée d’un trajet bateau-routier Maghreb-France équivaut à un trajet routier Porto-France*.


*L'empreinte carbone d'une expédition de Casablanca vers Paris est 30% plus importante que celle de Porto vers Paris. 

Cependant, l'impact carbone de la logistique (emballage, transport) d'un vêtement ne représente que 7% de l'impact total de celui-ci. 

La matière représentant 63% de l'impact, le tissage / l'ennoblissement et la confection 30%. 

En interprétant ces résultats, on conclut donc que l'empreinte carbone totale du made in Casablanca est semblable à celle d'un vêtement made in Porto. 

Source : Bilan 2020 Lautrec - Etude la Belle Empreinte


Nous travaillons également avec des marques produisant au Portugal comme vous avez pu le constater. Les ateliers portugais sont très réputés pour leur savoir-faire dans la confection textile.

“Suivez-vous une charte propre à votre marque pour définir ce qui est éthique ou vous basez-vous sur des certifications propres à des pays ou zones géographiques ?”


-> Oui, nous suivons notre propre charte et cela inclut en partie de travailler avec des ateliers audités et certifiés. La charte est disponible dans l’onglet projet pour plus d’informations.

“Quid de la provenance des matières premières ? D’où proviennent les tissus ?”


-> Il est important de bien dissocier ateliers de fabrication et fournisseurs de matières premières. Les matières sont également sélectionnées par les marques en fonction de l’usage du vêtement, de leur qualité, de leur empreinte carbone et de leur durabilité. Les informations sont renseignées directement sur chacune des fiches produit dans l’onglet “matières et origines”.

Vous l’avez compris, au vu des points que nous avons détaillés précédemment, nous avons finalement pris la décision d’ouvrir notre charte RSE aux pays limitrophes à l’Union Européenne. Nous avons bien cerné vos attentes ainsi que les enjeux que cette évolution représente et nous ne manquerons pas de vous présenter, en toute transparence, nos futures collaborations.

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